Alain Gobert has posted an article:
Les cincles plongeurs des "Dogs Falls nous ont bien retenus, peut être plus qu'il ne fallait mais ce n'est pas un regret, les moments passés avec eux étaient vraiment magnifiques. Mais nous devons maintenant quitter Glenn Affric. Si jamais nous revenons en Ecosse, c'est noté, nous essayerons d'y passer plus de temps.
La route n'est pas bien longue. Tout au plus une heure mais il ne faut pas rater l'horaire. Nous nous rendons à Chanonry Point sur le Moray Firth. Les "Firths" sont des régions d'entrée de la mer dans les terres. Ils ont une forme triangulaire. Le Moray Firth est le plus grand Firth d'Ecosse. Il s'étend du Nord à Duncansby Head (près de John o ' Groats) jusqu'à l'Est près de Fraserburgh et à Inverness à l'Ouest. C'est un firth qui compte plus de 800 kilomètres de littoral dont une grande partie faite de falaises.
Chanonry point est une langue de terre située près de la petite ville de Rosemarkie. Il y a là un camping au bord de la mer où nous avons prévu de garer notre "camion". Avant d'arriver à Rosemarkie nous traversons Fortrose une bourgade connue pour sa cathédrale du XIIIe siècle et la maison de la voyante de Brahan. Au moyen-âge, elle était le siège de l'évêché de Ross. La cathédrale a été en grande partie démolie dans le milieu du XVIIe siècle pour fournir des matériaux de construction de la citadelle d'Inverness. C'est un village avec de nombreuses maisons à l'architecture raffinée. Le camping de Fortrose est également bien situé par rapport à Chanonry Point. Pour gagner du temps nous n'irons pas jusqu'à Rosemarkie.
Chanonry Point est connu pour être l'un des meilleurs endroit au monde pour l'observation des dauphins souffleurs. Les dauphins y viennent chasser les bancs de saumons qui profitent de la marée montante pour rejoindre les rivières.
Du camping, il y a une petite trotte à faire à pied. Il faut longer le terrain de golf. Le chemin traverse une zone d'arbustes bas où sifflent les oiseaux. C'est la saison des amours et ils ne sont pas trop farouches mais le temps est gris et menaçant. Il est possible que nous revenions bien mouillés de notre aventure.
Arrivés au bout de la langue de terre, nous sommes déjà bien trempés. La pluie ne nous a pas fait de cadeau et la mer est grise. Il y a là une vingtaine de personnes venues, elles aussi, pour observer les dauphins au museau en forme de goulot de bouteille. Il semble qu'elles aient déjà assisté au repas des dauphins. Pour notre part, nous ne voyons rien. Sous la pluie, nous attendons plusieurs minutes mais toujours rien. Il ne fait pas chaud et plus le temps passe et plus nous avons envie de rebrousser chemin.
La pluie fait heureusement une pause qui nous remonte le moral. C'est à ce moment qu'un aileron fait son apparition au dessus des vagues formées par le vent. D'autres ailerons lui feront suite. La pluie reprend de plus belle mais cette fois nous restons à observer la surface des vaguelettes. Il semble qu'il y ait un jeune dauphin avec les adultes.
Les conditions de lumière ne sont pas idéales pour les photos et les appareils sont emmaillotés dans une protection de pluie bien gênante. Nous feront du mieux possible jusqu'à ce que l'activité des dauphins cesse.
Nous sommes bien trempés lorsque nous rejoignons le camping-car. Avec Françoise nous regardons les horaires des marées. C'est promis, demain, nous nous lèveront tôt pour revenir à la rencontre des cétacés.