Alain Gobert has posted an article:
Comme beaucoup de petite ville côtière, Tarbet est accrochée au littoral dans une anse protégée des vents. Pour accéder au petit port la route sinue dans une faille de roches. Il est de bonne heure lorsque nous empruntons l'A894 située à 5 km au sud du pont de Laxford. Le brouillard et la largeur de la route m'obligent à rester très vigilant pour gérer l'éventuelle arrivée d'une voiture en contresens. Heureusement la route n'est pas très fréquentée et nous arrivons au port sans difficulté. Nous garons le "camion" sur le parking situé en haut du village. La pente de la route est trop raide pour le parking situé au niveau inférieur.
La petite route mène au port. Il y a déjà trois personnes près du bateau traversier. Pendant que les filles finissent de lacer leur chaussures de randonnée, je me présente et prends les billets pour la traversée.
Le brouillard ne nous a pas quitté lorsque nous arrivons sur la plage de l'ile d'Handa. Nous sommes accueillis par deux gardiens du Wildlife Trust. La fille est souriante et le garçon parle fort bien le français. Du coup, nous sommes les premiers à disposer des consignes, les autres visiteurs, des allemands, auront les consignes en anglais :
- "le retour est dépendant de la marée", les horaires de retours sont donc à respecter.
Le début du chemin est parsemé de terriers. Les lapins sont partout présents. Se sont surtout des lapereaux qui font fi des dangers de l'ile. Plus loin, des ruines nous rappellent qu'Handa était autrefois habitée. Sur les roches sont accrochés des grands labbes. Ces grands oiseaux sont réputés pour défendre ardemment leur territoire. Nous nous attendons à des attaques mais elles n'auront pas lieu. Les œufs ne sont certainement pas encore pondus.
Les labbes semblent avoir répartit leur territoire. Grand labbes à droite et labbes parasites à gauche. Chacun à sa place.
Arrivés au bout du chemin un panneau nous indique un danger. La falaise est abrupte. Il ne faut pas trop s'approcher des bords.
Un petit cul de sac sur la droite nous mène à une grosse cuvette remplie d'eau où se baignent une colonie de grands labbes. Au fond, deux plongeons montreront leur présence mais il ne sera pas possible de les approcher.
Sur la gauche nous apercevons un grand pic rocheux qui se termine en plateau ou sont nichés pingouins tordas et macareux. Le brouillard gâchera les photos malgré les quelques trouées rares du soleil qui cherche à s'infiltrer de plus en plus.
Nous trouvons un endroit à l'abri du vent pour déjeuner. Près de nous une personne du Wildlife Trust compte les oiseaux qu'il note sur un support qui ne craint pas l'eau. Le soleil cherche de plus en plus à dissiper la couche de brouillard.
Repus, nous continuons notre route en suivant le chemin qui longe le haut de la falaise. Quelques puffins nous feront le spectacle avant que nous nous décidions à retourner vers la plage.
Un couple de lagopède d'Ecosse et quelques lézards attirés par un soleil encore fade se montreront à nous. Un pipit arborera fièrement sa prise avant de l'emporter auprès de sa progéniture.
Nous en avons plein les jambes lorsque nous arrivons à la plage. Les visiteurs de l'ile étaient nombreux sans que nous nous en rendions compte. Il faut attendre l'arrivée d'un second bateau pour revenir à Tarbet.
L'ile d'Handa est un site très sympa à visiter. Elle permet d'approcher de près les labbes, de voir pingouins tordas, macareux moines, sternes et autres oiseaux de mer mais aussi diverses autres espèces d'oiseaux et si vous avez, comme moi, un peu de chance, d'apercevoir des mammifères marins longer ses côtes.