Alain Gobert has posted an article:
La route monte lentement dans cette large vallée des Caingorms. Les sommets sont bien ronds comme usés par le temps. En contrebas passe une rivière aux eaux limpides. Elle est bordée de quelques arbres de petite taille. Le ciel est d'un bleu sans trop de nuages. Le soleil est déjà haut dans le ciel, des voiles de brumes de chaleur sont déjà formées. De temps à autres nous rencontrons des troupes de moutons. Ils paissent et se reposent dans l'herbe verte de la vallée. Ils n'ont pas de prédateurs. La plupart ont disparu de l'Ecosse comme le lynx boréal, qui vivait en Grande-Bretagne il y a encore 1 500 ans et la sous-espèce d'ours brun Ursus arctos caledoniensis, qui a été utilisée dans les cirques par les Romains et qui a disparu vers le IXe ou Xe siècle.
Aux abords d'un pont qui surplombe une rivière, John ralentit le 4x4. La rivière coule rapidement en contournant des galets de la taille d'un ballon de football. C'est un lieu idéal pour un couple de cincle mais il n'y a pas de fiente sur les pierres. John redonne un peu de vitesse à la voiture. Ses yeux scrutent en permanence les abords de la voie. Quelques kilomètres plus loin, il s'arrête sur le bord de la route près d'un chemin qui mène à une habitation. La place n'est pas bien grande, ce n'est pas une "Passing Place" mais une zone de terre battue permettant au fermier de l'endroit de tourner avec son tracteur. La barrière vers l'exploitation est fermée. John semble pointer du doigt une pelouse qu'un faisan traverse.
John ne s'était pas arrêté pour le faisan. Il y en a partout en Ecosse et ils sont bien visible en cette saison. Non, John souhaitait nous montrer un petit bois en surplomb de la route. Après que nos yeux soient passé du soleil brulant à l'ombre des arbres nous distinguons enfin ce que John souhaitait nous montrer. Plusieurs cerfs sont allongés à l'ombre des arbres. Ils sont nombreux, plus d'une dizaine. Ils ont les bois en velours et ne semblent pas s'effaroucher de notre présence. Nous demandons à John s'il s'agit d'un élevage. Il s'offusque. Non, ce sont des cerfs sauvages. Les barrières ne sont pas assez hautes pour leur faire obstacle.
Nous prenons quelques photos. Un camion de ramassage des ordures ménagères s'arrête près de l'entrée de la ferme. Un homme ramasse deux grands sacs. La benne à ordure fait un boucan terrible, typique à ce genre d'engin. Les cerfs n'en sont aucunement troublés. Tout juste se sont ils levés pour faire quelques pas.
Dans la vallée, plus bas, il y a une autre troupe allongée dans l'herbe. Eux aussi semblent enfermés. Un grillage entoure le terrain. Nous allions de nouveau froisser John avec nos questions lorsqu'une vingtaine d'autres cerfs cachés dans la forêt, derrière le grillage, s'approchent des cerfs couchés. Sans prendre d'élan, presque sans effort, ils bondissent au dessus de la clôture et rejoignent la troupe.
Il n'y a que des mâles. Ils sont de tout âge. Nous observons les alentours. Pas la trace d'une biche. Nous repartons pour un arrêt à quelques kilomètres plus loin. Nous commençons à avoir faim mais John nous interdit de sortir les sacs de nourriture maintenant. Ils nous emmène sur un sentier de terre, nous reviendrons pour le repas dans quelques minutes nous assure t'il.
Le chemin passe près de quelques ruines. L'Ecosse est un des pays les moins peuplé du monde avec moins de 68 habitants au km carré. Il subit également le flux migratoire des campagnes vers la ville. Les Central Lowland qui s'étire d'Edimbourg à Glasgow, concentrent la population du pays. Ici, dans les Highlands la population est de seulement 8 personnes au km carré.
Nous contournons un petit bois et nous nous arrêtons avant un lacet qui commence une montée un peu plus pentue. John installe le trépied de sa lunette d'observation. Il cherche quelque chose dans le pierrier situé devant nous. Enfin, il pointe l'objectif vers une cible qu'il vient de découvrir. Nous regardons dans l'oculaire.
Se chauffant au soleil, une boule de poil aux couleurs de la terre est là, immobile. Deux grandes oreilles au dessus de la tête. C'est une tête de lapin, John vient de pointer sa lunette sur un lièvre variable. Bientôt nous en repérons un deuxième puis un troisième. Les brumes de chaleurs ne permettent pas de faire des photos correctes et John ne consentira pas une approche même discrète vers l'animal. Comme nous avons faim, nous n'insisterons pas.
Nous reprenons la voiture pour nous garer plus loin sur un petit parking installé là à l'attention des randonneurs et , l'hiver, pour les skieurs. Nous sortons nos casse-croutes et nous nous installons, assis dans la pente. En face de nous, sur la pente opposée, plusieurs dizaine de cerfs circulent dans les pierriers. Sur la crête, une autre grande troupe chemine tranquillement vers la droite.
L'endroit du déjeuner n'a pas été choisis au hasard par John.
Aux abords d'un pont qui surplombe une rivière, John ralentit le 4x4. La rivière coule rapidement en contournant des galets de la taille d'un ballon de football. C'est un lieu idéal pour un couple de cincle mais il n'y a pas de fiente sur les pierres. John redonne un peu de vitesse à la voiture. Ses yeux scrutent en permanence les abords de la voie. Quelques kilomètres plus loin, il s'arrête sur le bord de la route près d'un chemin qui mène à une habitation. La place n'est pas bien grande, ce n'est pas une "Passing Place" mais une zone de terre battue permettant au fermier de l'endroit de tourner avec son tracteur. La barrière vers l'exploitation est fermée. John semble pointer du doigt une pelouse qu'un faisan traverse.
John ne s'était pas arrêté pour le faisan. Il y en a partout en Ecosse et ils sont bien visible en cette saison. Non, John souhaitait nous montrer un petit bois en surplomb de la route. Après que nos yeux soient passé du soleil brulant à l'ombre des arbres nous distinguons enfin ce que John souhaitait nous montrer. Plusieurs cerfs sont allongés à l'ombre des arbres. Ils sont nombreux, plus d'une dizaine. Ils ont les bois en velours et ne semblent pas s'effaroucher de notre présence. Nous demandons à John s'il s'agit d'un élevage. Il s'offusque. Non, ce sont des cerfs sauvages. Les barrières ne sont pas assez hautes pour leur faire obstacle.
Nous prenons quelques photos. Un camion de ramassage des ordures ménagères s'arrête près de l'entrée de la ferme. Un homme ramasse deux grands sacs. La benne à ordure fait un boucan terrible, typique à ce genre d'engin. Les cerfs n'en sont aucunement troublés. Tout juste se sont ils levés pour faire quelques pas.
Dans la vallée, plus bas, il y a une autre troupe allongée dans l'herbe. Eux aussi semblent enfermés. Un grillage entoure le terrain. Nous allions de nouveau froisser John avec nos questions lorsqu'une vingtaine d'autres cerfs cachés dans la forêt, derrière le grillage, s'approchent des cerfs couchés. Sans prendre d'élan, presque sans effort, ils bondissent au dessus de la clôture et rejoignent la troupe.
Il n'y a que des mâles. Ils sont de tout âge. Nous observons les alentours. Pas la trace d'une biche. Nous repartons pour un arrêt à quelques kilomètres plus loin. Nous commençons à avoir faim mais John nous interdit de sortir les sacs de nourriture maintenant. Ils nous emmène sur un sentier de terre, nous reviendrons pour le repas dans quelques minutes nous assure t'il.
Le chemin passe près de quelques ruines. L'Ecosse est un des pays les moins peuplé du monde avec moins de 68 habitants au km carré. Il subit également le flux migratoire des campagnes vers la ville. Les Central Lowland qui s'étire d'Edimbourg à Glasgow, concentrent la population du pays. Ici, dans les Highlands la population est de seulement 8 personnes au km carré.
Nous contournons un petit bois et nous nous arrêtons avant un lacet qui commence une montée un peu plus pentue. John installe le trépied de sa lunette d'observation. Il cherche quelque chose dans le pierrier situé devant nous. Enfin, il pointe l'objectif vers une cible qu'il vient de découvrir. Nous regardons dans l'oculaire.
Se chauffant au soleil, une boule de poil aux couleurs de la terre est là, immobile. Deux grandes oreilles au dessus de la tête. C'est une tête de lapin, John vient de pointer sa lunette sur un lièvre variable. Bientôt nous en repérons un deuxième puis un troisième. Les brumes de chaleurs ne permettent pas de faire des photos correctes et John ne consentira pas une approche même discrète vers l'animal. Comme nous avons faim, nous n'insisterons pas.
Nous reprenons la voiture pour nous garer plus loin sur un petit parking installé là à l'attention des randonneurs et , l'hiver, pour les skieurs. Nous sortons nos casse-croutes et nous nous installons, assis dans la pente. En face de nous, sur la pente opposée, plusieurs dizaine de cerfs circulent dans les pierriers. Sur la crête, une autre grande troupe chemine tranquillement vers la droite.
L'endroit du déjeuner n'a pas été choisis au hasard par John.